Le 10 mai, à l’université de Bordeaux, Bat A9, l’équipe AquiDoc vous a proposé un nouvel afterlab, sur le thème du numérique.
Après une présentation de leurs parcours peu communs, trois intervenants, Jean-François Bernard, Julien Pley et Géraldine Goulinet-Fité, nous ont fait part de leur expérience et de leur point de vue sur les compétences transverses des docteurs, le tout rythmé par les questions de la quinzaine de doctorants présents. Que retenir de ces échanges ?
Nos intervenants ont d’abord été sollicités à propos de la valorisation du doctorat en entreprise. Comment défendre son doctorat face à un recruteur ?
Le doctorat apporte bien évidemment à son détenteur un ensemble de méthodes de travail, des capacités d’analyse et de stratégie, un savoir être lors de présentations orales… L’expertise est quant à elle davantage une plus-value qu’une fin en soi. Quelques années après la soutenance, il est tout à fait possible de s’être beaucoup éloigné de son sujet de thèse. Il n’est d’ailleurs pas indispensable d’être expert du domaine pour prétendre à un poste, la motivation et la capacité d’adaptation ayant également toute leur place.
A la liste des compétences, n’oublions pas d’ajouter l’aptitude à interagir avec une communauté académique, que les recruteurs apprécient. Le docteur en entreprise est une porte ouverte entre le monde académique et le monde privé et favorise la création de liens sur des projets innovants, qui peuvent être appuyés par des dispositifs tels que le Crédit Impôt Recherche.
Au-delà de son aspect formateur, le doctorat est aussi un moment privilégié de liberté, notamment vis-à-vis du travail en entreprise qui contraint à une vision plus « opérationnelle ». Il nous permet d’appréhender les limites de notre réflexion scientifique. Mais aussi d’apprendre sur nous-mêmes ! Or cette connaissance de soi, de ses motivations, de ses souhaits (en me levant le matin, qu’ai-je envie de faire de mes journées au travail ?) est primordiale. C’est elle qui doit guider nos choix comme par exemple de poursuivre un peu plus sa carrière académique, par un post-doc à l’étranger ou par la qualification de maître de conférences, avant de basculer vers le monde privé. Un choix motivé et expliqué ne sera jamais un frein pour un recruteur du secteur privé, car les carrières y sont moins linéaires que dans le monde académique. Si vous hésitez, pourquoi ne pas essayer de conjuguer les deux ?
Créer votre double réseau est la clef pour forger vos futures passerelles et opportunités.
Et le numérique dans tout ça ? Selon nos trois intervenants, l’avenir se situe dans les thématiques pluridisciplinaires. Savoir conjuguer deux ou trois compétences devient peu à peu indispensable pour se positionner sur les nouveaux sujets de recherche et d’innovation. Avantage non négligeable, cela permet tout d’abord de pouvoir dialoguer avec les différentes communautés engagées sur un projet. Dans le cas de nos intervenants, informaticiens et biologistes, numériciens et archéologues, ou programmeurs et sociologues. Le domaine du numérique, qu’ils connaissent bien, favorise tout particulièrement l’interdisciplinarité et les rencontres. S’il n’est pas indispensable au néophyte de les maîtriser totalement lui-même, connaître les outils numériques à disposition constitue la base d’un travail en commun.
(In)formez-vous !
A l’issue de cet afterlab, un dernier conseil plein d’optimisme : sachez transformer vos « échecs » en succès ! Si votre thèse ou votre post-doc ne vous a pas pleinement satisfait, n’oubliez pas de lister vos accomplissements : trois ans de travail sur un projet, vie à l’étranger… Il y a toujours du bon à tirer de vos expériences !
Prochain rendez-vous pour mettre tout ceci en pratique :
le forum AquiDoc du 1er juin !